Emily :

Un métissage qui lui vaut d'être différente des autres enfants de son âge. Différente par la couleur. Différente également par sa sensibilité : « Je me dis souvent que l'âme de l'Afrique habite mon corps et ma voix quand je danse et que je chante. »

La révélation

Elle aurait pu souffrir de ces différences. Mariana, sa mère, va lui apprendre non seulement à les assumer mais à les afficher fièrement. « Ma mère a toujours cultivé une certaine originalité. Elle m'habillait dans des couleurs vives quand le pays tout entier cherchait l'anonymat du gris et du noir. Elle écoutait de la musique américaine quand, pour les Autorités de mon pays, tout ce qui venait d'Amérique sentait le soufre. Mon enfance est ainsi pleine des rythmes de Boney M et d'Earth Wind & Fire. » Et puis, il y a eu le choc, immense, un tremblement de terre : "Je n'ai jamais su comment elle se l'était procuré mais Maman m'a ramené un jour Thriller, de Michael Jackson." Une fan est née, inconditionnelle  et c'était Emily.

La vie de bohême

Le King of the Pop a également décidé de sa vocation artistique. « Il m'a donné envie d'être un jour sur scène. » Alors, à 14 ans, elle rejoint Diva Dance, la troupe de danse la plus branchée du pays. Quatre ans plus tard, elle signe sa première chanson. S'en suivent de multiples expériences dans la publicité, le cinéma, le théâtre et la télévision où elle anime une émission sur le Septième Art. Ses premiers succès lui valent l'intérêt de la filiale locale d'Universal qui lui propose d'enregistrer un album... "English only, sorry!” . Pour autant, l'idée de faire carrière dans la musique s'impose alors en elle. Et c'est en France qu'elle choisit de tenter sa chance.

Les débuts sont difficiles mais Emily s'accroche. Retenue pour la Star Academy, elle y renonce au dernier moment de peur d'y perdre sa liberté. Elle continue son chemin avec humilité, reprenant les bases, travaillant sa voix jusqu'à trouver peu à peu sa voie. Elle monte son groupe, crée son répertoire et se produit dans des galas privés. L'un d'eux lui vaut d'être repérée par un géant du jazz et de la world music : le guitariste anglais John McLaughlin. Avec lui, d'un coup, l'Histoire s'accélère...

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